Encore 5 ans de glyphosate… voire plus !
Partager

Europe Écologie Les Verts Poitou-Charentes dénonce le renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour cinq années et appelle le gouvernement à interdire le produit.

C’est une décision qui privilégie le business et les lobbies des grandes exploitations céréalières intensives plutôt que la santé et la science, alors que l’Organisation Mondiale de la Santé classe le glyphosate comme cancérigène probable et que ses effets nocifs sur l’environnement sont incontestables.
La vente de cet herbicide est très élevée en Poitou-Charentes, trois fois supérieure à la moyenne nationale dans les Charentes. Des résidus ont été récemment retrouvés dans les urines d’un échantillon de 30 personnes.

Cette décision est d’autant plus scandaleuse que nous savons, grâce aux Monsanto Papers, que la firme états-unienne a délibérément manipulé les agences européennes. En Argentine, où les sols possèdent l’une des plus fortes concentrations en glyphosate du monde, le taux de cancers aurait été multiplié par trois et les malformations congénitales par quatre. En Californie, premier État américain à reconnaître le glyphosate comme cancérigène, un millier de personnes, essentiellement des agriculteurs, affirment avoir développé un cancer des glandes lymphatiques lié au produit.

D’autre part, nous savons bien que ces 5 ans, sans contrainte ni contrepartie, seront suivis par une négociation qui pourrait bien déboucher à nouveau sur une prolongation ! En réalité, c’est donc une période d’empoisonnement supplémentaire de 5 à 10 ans qui probablement nous attend…

Le gouvernement français parlait d’un vote symbolique pour l’Union Européenne.
Les écologistes constatent que, malgré la pression légitime des eurodéputé.e.s et la volonté affichée de Nicolas Hulot, ce vote est le symbole d’une Europe des États où l’écologie et la protection des citoyen.ne.s sont reléguées derrière les intérêts privés.

En France, l’utilisation du glyphosate par les collectivités dans les espaces ouverts au public est interdite depuis le 1er janvier 2017, et son emploi par les particuliers sera proscrit à partir de 2019.
Face au boom des problèmes sanitaires et environnementaux, il est urgentissime d’étendre cette interdiction au monde agricole, avec le meilleur accompagnement possible pour les agriculteurs qui ne doivent pas être les oubliés dans cette nécessaire transition.


Didier COUPEAU
Secrétaire Régional
06.37.64.66.99

Monique JOHNSON et Colin MAHEU-GOURMELON
Porte-parole
06.15.81.05.69 et 06.78.57.52.81