Précarité étudiante, il y a urgence !
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“Dur d’avoir 20 ans en 2020” disait le Président de la République. Le surcroît de précarité causé par la crise sanitaire frappe les étudiant.es de plein fouet.

Un jeune de moins de 25 ans sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté. Les files d’attente pour les distributions alimentaires s’allongent, les bénéficiaires ont doublé depuis octobre. Le gouvernement refuse l’ouverture du revenu de solidarité active (RSA) aux moins de 25 ans, soutenu le 20 janvier par un vote du Sénat à majorité Les Républicains, parti dont sont membres les deux sénateurs du département des Deux-Sèvres. Stanislas GUERINI, délégué général de La République En Marche, propose un prêt de 10 000€ à taux zéro pour les jeunes de 18 à 25 ans, comme si l’endettement étudiant était la panacée alors que, de l’autre côté de l’Atlantique, la dette étudiante est un boulet pour l’économie et fut une des préoccupations de la campagne présidentielle aux Etats-Unis.

La moitié des étudiant.es vit avec moins de 400€ par mois et il n’y a plus de petits boulots pour mettre du beurre dans les épinards, ou plus simplement garder un toit au-dessus de sa tête. Rappelons également que les étudiant.es contraint.es de travailler pendant leurs études ont de moins bons résultats que celles et ceux qui peuvent s’en passer.

EELV soutient l’accès au RSA pour les moins de 25 ans, c’est une question de dignité et de survie, pas un acte de charité envers des “assisté.es” traité.es avec mépris.

C’est en ce sens que la Métropole de Lyon, dirigée par l’écologiste Bruno BERNARD, souhaite expérimenter le RSA jeune de 400€ dédié aux jeunes les plus en difficulté, une mesure d’un coût estimé à 10 millions d’euros qui devrait être opérationnelle d’ici le mois de mai. Cette opération sera supportée par l’endettement de la collectivité puisque le gouvernement s’en lave les mains. De plus, comme il faut bien trouver des fonds ailleurs, la majorité écologiste du Grand Lyon vient de supprimer les subventions aux industriels de l’armement.

Une tranche supplémentaire de l’impôt sur le revenu, adressée aux 10% les plus aisé.es de la population, pourrait être une source de financement pérenne du RSA jeune.

Il est urgent de se mobiliser pour assurer aux jeunes les moyens de subsister et de continuer leurs études. Depuis le début de la crise sanitaire, c’est déjà un million et demi d’étudiant.es qui auraient arrêté leur formation. Construire l’avenir, c’est le préparer, raison pour laquelle il nous faut soutenir les étudiants et les étudiantes !

Jean-Pierre LARTIGE, Secrétaire régional

Contact presse :
Quentin PANNIER-LEONARD : 0686429535 – qpannier@gmail.com