Une ministre du renoncement écologique une fois de plus pas à la hauteur.
Partager

La ministre Mme Pompili sera demain lundi 22 février 2021 en Charente Maritime pour présenter notamment un projet de loi « Climat et Résilience » particulièrement en recul par rapport aux propositions de la Convention citoyenne.

Alors que l’ambition initiale était de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre à horizon 2030 par rapport à 1990, ce projet de loi ne présente que des mesures limitées et souvent différées.

Il est aujourd’hui en complet décalage avec l’ambition renforcée annoncée par l’Union européenne qui porte un objectif d’au moins 55 % de réduction en 2030 dans le cadre du Pacte Vert pour l’Europe.

En écartant sciemment les mesures les plus impactantes et innovantes de la Convention citoyenne, le texte ne s’inscrit pas à la hauteur de la responsabilité historique qui est celle de notre génération.

Où est la proposition sur l’interdiction des engrais azotés ? Celle de la publicité sur les produits les plus polluants ? L’accompagnement à la rénovation thermique massive des logements et bâtiments publics ? En fait ce projet de loi sonne comme un renoncement.Une nouvelle fois, ce gouvernement et Mme Pompili montrent leurs incapacités à prendre des mesures contraignantes pour lutter efficacement contre le changement climatique, en témoigne la porosité, à toutes les étapes du processus, des lobbies qui ont vidé le projet de loi de sa substance.

Une nouvelle fois, ce gouvernement et Mme Pompili montrent leurs incapacités à prendre des mesures contraignantes pour lutter efficacement contre le changement climatique, en témoigne la porosité, à toutes les étapes du processus, des lobbies qui ont vidé le projet de loi de sa substance.

Sur nos territoires de Charente Maritime particulièrement vulnérables au changement climatique, aux risques littoraux, à l’effondrement du vivant (dans les terres ou la transition agricole demeure beaucoup trop lente ou dans l’océan chez les grands mammifères marins par exemple) nécessitant préservation et restauration des ressources aquatiques et halieutiques, cette visite peut apparaître comme une maladresse voire une provocation.

EELV Charente Maritime s’inscrit en rupture complète avec cette politique de l’écologie plus tard (c’est à dire de l’écologie trop tard !) afin que le climat et biodiversité riment avec justice sociale et redistribution donc résilience collective.

Mme la ministre est habituée à manger des couleuvres quelquefois rouge betterave. Après le choix de l’écocide rétablissant l’usage des néonicotinoïdes “tueurs d’abeilles”, pour le secteur sucrier, l’aval aux bassines écodaires via les agences de l’eau au profit d’une infime minorité qui privatise de fait l’eau alors que c’est un bien commun, ce renoncement climatique clôt les très mauvaises nouvelles du local au global.

Alors que le consensus scientifique est là, comme l’aspiration citoyenne, nous avons désormais besoin d’agir et d’une volonté politique à la hauteur des enjeux pour le climat et la biodiversité. Mme Pompili le compte n’y est malheureusement pas !

Jean Pierre Lartige, secrétaire régional EELV Poitou Charentes pour les 3 groupes locaux EELV17
Katia Bourdin, conseillère régionale Nouvelle Aquitaine, référente élue de territoire. Contact : 06 66 30 13 73
Stéphane Trifiletti, conseiller régional Nouvelle Aquitaine délégué éducation nature environnement. Contact : 06 58 53 66 25

La région Nouvelle Aquitaine engagée de manière exemplaire dans son plan ambition bio a travaillé avec l’ association interprofessionnelle Interbio pour récompenser les territoires objectivement engagé dans la transition écologique. Le label «Territoire Bio Engagé» garantissant le niveau de réussite d’une collectivité territoriale et de ses acteurs (agriculteurs bio, entreprises bio, filière) dans son engagement pour développer le mode de production biologique, en distinguant les collectivités territoriales qui ont atteint les objectifs fixés dans le Cadre du Plan Ambition Bio 2017 : 8,5 % de surface agricole cultivée en agriculture biologique et/ou 20% de l’approvisionnement des restaurations collectives en produits bio. Ce n’est pas le cas de la commune de St Denis d’Oléron pourtant citée en exemple par le plan de communication de Mme Pompili qui aurait pu par exemple choisir la commune de Dolus où l’ancien maire écologiste, Gregory Gendre a réussi à élever sa commune au rang du double label…