Malgré la crise sanitaire, sociale, démocratique et écologique, le gouvernement valide la réforme de l’assurance chômage qui devrait entrer en vigueur début juillet. Les écologistes dénoncent ce passage en force et demandent le retrait immédiat de cette réforme.
Depuis 30 ans, le chômage n’a jamais reflué durablement sous la barre des 8%, signe d’un système économique à bout de souffle, fondé sur un productivisme exacerbé qui n’a que faire de l’humain. Avec la catastrophe sanitaire que nous traversons depuis un an, le nombre de chômeurs a augmenté et concerne 2,7 millions de personnes. Une forte dégradation du marché du travail est attendue dès cet été dans les secteurs en tension comme l’hôtellerie-restauration, l’industrie et le BTP.
En pleine crise sanitaire, le gouvernement attaque un des plus efficaces outils de protection : l’assurance chômage
Selon l’UNEDIC, les nouvelles règles concerneront 1,15 million de demandeurs d’emplois qui subiront une baisse en moyenne de 17 % de leur allocation. Les salariées ayant connu un congé maternité ou maladie pourraient se retrouver avec une allocation réduite d’un tiers par rapport à celles et ceux ayant été en activité sur la même période !
Dans le même temps le gouvernement maintient ses réformes en faveur des plus aisés (suppression de l’ISF, flat tax sur les revenus du capital) qui représentent plusieurs milliards de recettes potentielles perdues par l’État (3,4 milliards pour la seule transformation de l’ISF en IFI).
Faillite des politiques d’accompagnement des demandeurs d’emploi
A l’heure où des mesures d’accompagnement sont primordiales pour réduire le chômage, les réformes successives du service public de l’emploi n’ont été menées qu’avec pour seul objectif la réduction du coût de l’accompagnement pour l’Etat : externalisation à des opérateurs privés de placement, course à « l’efficacité » dans l’esprit d’un management maison.
Il est urgent de revoir notre modèle d’accompagnement des demandeurs d’emploi en privilégiant la formation tout au long de la vie, en accompagnant les projets de reconversion vers les secteurs économiques d’avenir.
Les écologistes continueront à se mobiliser par exemple pour la généralisation du dispositif « territoires zéro chômeur », expérimenté depuis plusieurs années et qui a fait ses preuves en permettant de développer des emplois utiles à la société.
Les femmes et les jeunes : les premières victimes de cette réforme
Parmi ces personnes en recherche d’emploi, une fois encore, les femmes sont les premières victimes. La baisse des indemnités chômage pour celles qui subissent le plus le temps partiel non choisi accentuera encore des situations de précarité dramatiques.
Les Missions locales ont pour mission d’accompagner globalement les jeunes de moins de 26 ans vers l’autonomie en agissant sur l’accès à la santé, au logement, en facilitant les mobilités. Non seulement leurs moyens sont insuffisants, mais elles devront accompagner des parcours encore plus fragilisés par cette réforme de l’assurance chômage.
Les écologistes marquent leur attachement à un système d’assurance chômage juste et humain et soutiendront toutes les mobilisations, et à commencer par les cortèges du 1er mai partout en France, pour s’opposer à la réforme destructrice de l’assurance chômage mise en place par le gouvernement à partir du 1er juillet 2021.
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Ce communiqué national à retrouver sur le site EELV :
https://www.eelv.fr/1er-mai-2021-non-a-linjuste-reforme-de-lassurance-chomage-les-ecologistes-appellent-a-la-mobilisation/