Neutralisation de la méga-bassine illégale de Cramchaban
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Samedi dernier, 3000 personnes ont participé à la manifestation organisée par Bassines Non Merci pour dénoncer la construction de 16 méga-bassines agricoles destinées à l’irrigation en Deux-Sèvres et Charente-Maritime. En réaction, pour soutenir ces équipements, la FNSEA, les JA et la Coordination rurale ont réuni 400 personnes dans la bassine de Mauzé-sur-le-Mignon.

Les chiffres des mobilisations parlent d’eux-mêmes : la société civile ne veut pas des méga-bassines, équipements surdimensionnés qui gaspillent des millions d’euros d’argent public et visent à confisquer une ressource vitale au bénéfice d’une poignée d’irrigants, très minoritaires dans la profession agricole. 

Pour éviter toute confrontation avec la FNSEA, les JA et la Coordination rurale, le collectif Bassines Non Merci a modifié le tracé de sa manifestation. Objectif : la bassine de Cramchaban, dont la construction, le remplissage et la vidange annuelle sont illégales (cf. jugement du TA de Poitiers). La pompe qui puise l’eau dans la nappe phréatique a été démontée, les bâches retirées et les vannes ouvertes pour vider la bassine et ainsi rendre symboliquement son eau au Mignon asséché. EELV Poitou-Charentes soutient sans réserve cet acte de désobéissance civile réalisé à visage découvert et devant témoins. Un procès devrait permettre de montrer la légitimité de cette action et de pointer les dérogations abusives de l’État français à la directive cadre européenne sur l’eau, au code de l’environnement et à la loi sur l’eau et les milieux aquatiques. 

Dans l’immédiat, nous invitons les Ministres de l’Intérieur et de l’Agriculture à apaiser les tensions en ouvrant des espaces de dialogues pour trouver une issue politique au conflit d’usage sur l’eau en Poitou-Charentes. A ce titre, le Varenne de l’eau engagé par M. Denormandie et Mme Abba doit changer de méthode : imposer verticalement une doctrine gouvernementale qui promeut des méga-bassines agricoles ne mettra que de l’huile sur le feu. 

Contact presse : Serge MORIN – 06 71 48 89 24

Océane MARIEL, Porte-Parole 06 34 17 04 00

Thierry PERREAU, Porte-Parole 06 32 61 36 37