Dissolution du collectif les Soulèvements de la Terre : nouvelle criminalisation
des écologistes, nouvelle diversion du gouvernement
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Il y a manifestement eu des violences contre policiers et gendarmes à Sainte
Soline et nous les avons condamnées, comme à chaque fois que des
manifestants s’en prennent physiquement aux représentant·es de l’État. Nos
valeurs sont celles de la non-violence et du respect de l’État de droit.
En revanche, à ce stade nous n’avons aucun élément probant qui justifie de
faire porter la responsabilité pénale individuelle de quelques centaines de
personnes (sur 30,000 manifestant·es pacifistes présent·es) sur le collectif
Les Soulèvements de la Terre.
En tout état de cause, cette dissolution ne résoudra rien au problème de l’eau,
à la privatisation de cette ressource essentielle, et nous attendons encore des
solutions du gouvernement sur ce plan. Les écologistes ont des solutions au
plan national et sur le terrain dans les collectivités dont ils ont la
responsabilité.
Cette dissolution n’apporte rien non plus face au problème majeur de maintien
de l’ordre auquel nous sommes confrontés aujourd’hui en France. La
disproportion quantitative et qualitative des armes et des tactiques utilisées à
Sainte Soline (comme le jet de grenades lacrymogènes sur des blessés), les
dérapages multiples que nous voyons dans les manifestations retraites sont
un problème démocratique majeur.

Cette situation a été récemment objectivée par de nombreux rapports
journalistiques, par des associations comme Amnesty International, La Ligue
des Droits de l’Homme ou encore Human Rights Watch mais aussi par des
institutions internationales (Conseil de l’Europe) et nationale (Défenseure des
droits). La convergence de ces rapports devrait à minima interroger le
gouvernement qui porte une responsabilité immense dans cette dérive
autoritaire .
Ce soir, deux manifestant·es de Sainte Soline luttent encore pour leur survie,
et nombreux sont celles et ceux qui vont garder des séquelles des
répressions orchestrées par ce gouvernement. EELV appelle à rejoindre les
rassemblement devant les préfectures jeudi 30 mars en soutien aux victimes
des violences policières.